Difference between revisions of "Careers of LRDE alumni"

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We have asked some of our alumni to tell us about their personal vision and experience of the LRDE and of their life after the lab. Here you will find testimonies of students from different years.

  • Guillaume Pitel, CSI 2000, Entrepreneur, Data-Mining, eXenSa, France

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Je suis entré à l’EPITA en 1995, attiré par l’incroyable énergie créatrice de ses élèves et mû par une passion qui semblait aussi animer les murs de l’école. J’ai rejoint le LRDE à sa création, avec trois autres élèves devenus des amis, sous la houlette de Thierry Géraud et de son enthousiasme communicatif. La passion ne m’a pas quitté, et mon passage au LRDE m’a permis de découvrir d’autres moyens d’assouvir ma fascination pour les créations de Turing et von Neumann. J’ai quitté le LRDE avec comme rêve de découvrir de nouveaux territoires intellectuels, en rejoignant le monde de la recherche avec un DEA de Sciences Cognitives à Paris XI (négocié en parallèle avec ma dernière année de spécialisation SCIA - A cette époque, la majeure CSI n’existait pas encore en tant que telle !), DEA qui fût complété par une thèse dont je suis sorti avec le goût amer du travail à moitié fini. S’en sont suivies quelques années de post-doctorat au LIMSI-CNRS, au LORIA et enfin au CEA-LIST avant de rejoindre mes trois anciens camarades du LRDE, qui avaient entre temps monté la société Epiphyte, une entreprise capable d’accueillir mon projet de recherche comme dans un incubateur. J’y ai développé une méthode de calcul d’embedding inédite et très puissante, capable d’une part de réaliser des performances très élevées dans des tâches d’Information Retrieval, de caractérisation sémantique ou encore de Collaborative Filtering, et d’autre part ayant la capacité d’effectuer des transferts de connaissances entre différentes modalités. Cette méthode m’a donné une occasion en or pour monter un projet commercial début 2011, et je l’exploite désormais au sein de la société eXenSa dont je suis le fondateur et président.


  • Alexis Angelidis, CSI 2001, Directeur Technique, Pixar, USA

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La principale raison qui m’a fait entrer au LRDE au départ n’était pas la recherche mais la pression ambiante de mes amis qui me poussaient à le faire. Ils avaient tous postulé et j’ai donc naturellement suivi le groupe. Une fois rentré au labo, j’ai travaillé sur le projet Urbi et orbi, grâce auquel j’ai pu toucher de près un interpréteur de VRML en java et me mettre en relation avec un projet entre l’ENST et le musée du Louvre sur la numérisation d’objets anciens. Un autre point qui m’a tenu à coeur est la préparation de slides pour des présentations sur la synthèse d’images. Grâce à ces expériences, j’ai eu envie de continuer sur un DEA IVR (Imagerie Vision et Robotique) à Grenoble. J’ai ensuite continué sur une thèse en synthèse d’images au “Graphics and Vision Research Laboratory” à l’université d’Otago, en nouvelle Zélande, suivie par un post-doctorat au “Dynamic Graphics Project” à l’université de Toronto. Enfin, depuis 2006, j’ai rejoint Pixar en tant que Directeur technique. Le LRDE a été pour moi un très bon endroit pour acquérir une philosophie de programmation et m’a aidé à aller au delà des spécialisations que j’ai acquises à l’EPITA.


  • Franck Coppola, SCIA 2002, Entrepreneur, Réseaux et communication, Hexaglobe, France

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J’ai intégré le LRDE après ma scolarité à l’EPITA (SCIA 2002) et un DEA à l’Université de Rennes. On m’y proposait un stage intéressant qui pouvait déboucher sur une thèse CIFRE. Je connaissais la qualité du labo par des camarades l’ayant intégré lors de leurs études et j’ai donc peu hésité. Au final, cela ne s’est pas passé comme prévu et la société qui finançait ma thèse a mis fin à son financement suite à des difficultés économiques. Je me suis donc retrouvé entrepreneur. Avec un camarade de la promo 2006, nous avons créé (en 2004) Hexaglobe, société de prestation dans le domaine des réseaux et télécommunications. Au fur et à mesure des missions, nous nous sommes spécialisés dans les outils techniques pour l’audiovisuel et avons commencé à packager des produits et services pour répondre aux besoins de ce secteur. Aujourd’hui, la société compte dix collaborateurs. Bien que recherche et création d’entreprise n’aient en apparence rien à voir, le temps passé au labo n’a pas été perdu, loin de là. Les méthodes de travail employées dans le monde de la recherche sont très utiles bien en dehors des labos. De plus la réponse aux besoins de nos clients nous a forcé à chercher des solutions techniques. Même si c’était moins théorique, il a fallu se renseigner sur l’état de l’art et trouver des moyens de le dépasser. Pour cela, nous avons parfois collaboré avec des laboratoires. C’est là qu’avoir été au LRDE a été un vrai plus car j’étais à l’aise pour discuter avec les chercheurs là où pour un simple « ingénieur » le monde de la recherche semble parfois ésotérique. À l’avenir, le développement de la société va continuer avec une complexité croissante des solutions scientifiques et techniques à mettre en place. Cela promet plein de challenges passionnants.


  • Jean-Sébastien Mouret, CSI 2003, Ingénieur logiciel, Jeux-vidéo, Ubisoft, Singapour

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Après avoir passé mes années de prépa à faire des petits jeux en 2D et 3D, leLRDE m’a attiré pour ses recherches en traitement d’images. Mes premières tâches ont été sur l’implémentation de techniques de morpho-mathématique dans Olena. Puis, en m’inspirant des travaux de Yoann Fabre, j’ai dévié sur l’étude des langages visuels et de leur implémentation en utilisant du C++ augmenté. J’ai commencé ma vie professionnelle chez Gameloft à la fin de la N-Gage et sur les premiers prototypes de la Nintendo DS. Puis, désirant travailler sur de plus grosses consoles, je suis passé chez Ubisoft. Tout d’abord à Paris où les techniques de traitement du signal apprises au LRDE ont été utiles pour le filtrage des contrôles de la Wiimote. Ensuite, départ pour Shanghai pour terminer mon premier Splinter Cell. J’ai pu retrouver le plaisir d’écrire une grammaire en intégrant le système de reconnaissance vocale dans EndWar. Après un rapide passage par Montréal, je vis maintenant à Singapour. Le traitement d’images m’a poursuivi avec l’arrivée de Kinect qui remet au goût du jour toutes les techniques de morpho-mathématique, et pour lequel j’ai développé plusieurs prototypes. Je travaille maintenant sur Ghost Recon Online en intégrant un langage de script maison orienté réseau.


  • Astrid Wang, CSI 2004, Chef de projet R&D, Gemalto, Singapour

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J ́ai intégré le LRDE en Décembre 2001, à vrai dire sans l ́avoir prévu, entraînée par mon équipe de projet avec laquelle je venais de traverser la première période d ́ING1, ainsi que par les membres permanents du labo qui m ́avaient repérée grâce à mes bons résultats malgré ma relative inexpérience en programmation. Après une période d ́apprentissage, j ́ai pu travailler sur le projet de bibliothèque générique pour le traitement d ́images du LRDE, Olena. Pour obtenir les meilleures performances et la meilleure réutilisabilité possibles, Olena est écrit en C++ générique et statique, ce qui ne ressemble en rien à la programmation C++ classique et fut très déroutant au début, d'autant que je n ́avais pas non plus de connaissances préalables en traitement d ́images. Cependant, grâce au bon esprit d ́équipe qui régnait au labo et avec le soutien des permanents, nous sommes tous rapidement devenus des experts en la matière et avons pu apporter nos propres pierres à l ́édifice. L’entraînement à la rédaction de rapports de séminaires et à la réalisation de présentations internes et externes a également constitué un plus dans notre formation. Au terme des deux années au LRDE, certains d’entre nous ont révélé une réelle fibre pour la recherche, d ́autres ont hésité à s ́engager dans cette voie. C ́est ainsi que contrairement à un grand nombre d ́étudiants-chercheurs de la promotion 2004, j ́ai choisi de poursuivre dans l ́industrie plutôt que de continuer sur un Master 2 recherche. La combinaison "GNU/Linux, notions avancées de compilation, C++", apparemment rare chez les jeunes ingénieurs en informatique, m ́a permis d ́effectuer mon stage de fin d'études de dix mois dans le centre de recherche d ́Intel Corp à Pékin, sur le thème de la compilation adaptée aux processeurs multi-cœurs. Puis, sitôt diplômée en 2005, j ́ai été embauchée chez Gemalto, le leader mondial des cartes à puces et de la sécurité numérique, en tant qu ́ingénieur R&D à Paris. Une expérience internationale en entraînant une autre, j ́ai rapidement été expatriée en Allemagne pour travailler sur un projet en partenariat avec IBM-Allemagne. Cependant, après environ deux ans passés en R&D, j ́ai eu envie de passer de l ́autre côté de l ́écran et on m ́a proposé de rester en Allemagne en tant que consultant technique (Sales support) pour le projet de santé allemand (l ́équivalent amélioré de la carte Vitale). Il s ́agissait d ́assurer la coordination technique entre les acteurs de ce projet pharaonique (clients, comités de spécification, labos de tests indépendants, autorités de certification) et l ́équipe de R&D de Gemalto chargée de développer les produits, tout en secondant notre équipe de vendeurs pour les aspects techniques. Ce fut une expérience très riche du point de vue relationnel. Enfin, après avoir ainsi sillonné l ́Allemagne pendant plus d ́un an, j ́ai opté pour un retour au calme... relatif, cette fois pour Gemalto à Singapour, en tant que chef de projet R&D dans le secteur des cartes bancaires. Me voilà maître du planning et de la coordination, dirigeant une petite équipe de développeurs venus de tous les recoins du Sud-Est asiatique. Mes attributions actuelles n ́ont, certes, plus grand-chose à voir avec mes activités au sein du LRDE. Toutefois, mon expérience au LRDE m ́a permis de revoir mes habitudes en terme de design et de programmation, et surtout de me confronter durant deux ans et avec un encadrement de qualité au monde de la recherche, ce qui fut absolument déterminant lors de mes débuts chez Intel Corp par ma capacité à analyser et à produire des articles de recherche. Un réel bénéfice, donc !


  • Valentin David, CSI 2005, Développeur système, [www.vizrt.com/ Vizrt], Bergen, Norvège

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Valentin, plus connu sous le nom de Jésus. J’ai intégré le laboratoire en tant que CSI 2005. J’avais un dilemme quand j’ai commencé le cycle ingénieur : le modèle standard de carrière de l’ingénieur en informatique n’était pas pour moi, mais pourtant, j’adorais programmer. La recherche me paraissait plus exotique. Le LRDE était l’entité de l’école qui pouvait potentiellement m’aider à me réorienter. Mais je n’étais pas si confiant. Le jour de recrutement, tous les autres candidats semblaient me surpasser. J’ai failli ne pas me présenter pour écouter les résultats de la délibération. Et pourtant, j’ai eu l’immense privilège d’intégrer le laboratoire. Pendant ces deux années, j’ai participé au projet Transformers. Si j’ai voulu travailler sur ce projet, c’était certainement parce que personne d’autre ne voulait travailler dessus. Et l’avantage que cela m’a donné était qu’avec Clément, nous avions beaucoup de libertés sur le développement du projet. Akim nous a donné beaucoup de sa confiance. Le LRDE m’a aidé à trouver ma place. J’ai pu rencontrer beaucoup de gens dans le domaine de la transformation de programmes. Nous allions tous les ans à l’université d’Utrecht aux Statego Users’ days. J’ai rencontré Mikal Ziane qui m’a permis de faire mon stage final au LIP6. Je suis resté ainsi près de cette communauté. À la fin de ma formation à l’ÉPITA, un poste de thèse s’ouvrait à l’université de Bergen en Norvège. Les compétences demandées correspondaient beaucoup à mon expérience acquise grâce au LRDE. Avec l’aide précieuse de Daniela, j’ai assemblé un dossier de candidature. J’ai été accepté. C’est là que s’est terminé mon passage au LRDE. J’ai pris l’avion pour ce pays froid qu’est la Norvège. Mais mon expérience du LRDE m’a beaucoup servi pour ma thèse. C’est au point que j’ai pu souvent réutiliser Transformers que j’avais développé au LRDE... Le projet de la personne qui finançait ma thèse était SAGA-GEO. Le but du projet était l’investigation de l’utilisation de méthodologies algébriques dans la construction d’une bibliothèque pour la résolution d’équations différentielles partielles. Le cadre du projet est large, et d’ailleurs mon sujet de thèse a souvent changé de cap. Dans le projet, nous avions besoin souvent d’expérimenter différentes extensions du C++. C’est là que mon expérience du LRDE a beaucoup joué. Le projet Transformers montrait que l’extension du C++ au niveau de la syntaxe était probablement possible. Ne restait plus qu’à le faire. Mon sujet de thèse à la fin est devenu une dissertation sur les façons de simplifier le coût de développement d’extension du C++. Durant ma thèse, j’ai pu travailler aussi cinq mois au laboratoire national de Lawrence Livermore en Californie avec Daniel Quinlan. C’était plus du développement que de la recherche en ce qui me concernait. Mais travailler dans un tel laboratoire m’a permis d’apprendre beaucoup. Tout ce qui s’est passé jusqu’ici n’a été qu’une conséquence de mon entrée au LRDE et de la confiance qu’Akim m’a donnée. J’ai finalement soumis ma thèse au mois d’août. Je la soutiens le 6 novembre 2009. Et j’avoue que j’appréhende beaucoup : mon premier opposant étant Bjarne Stroustrup.

N.B. : Entre temps Valentin a eu son Doctorat et a commencé à travailler chez Vizrt.


  • Damien Thivolle, CSI 2006, Entrepreneur, Web et jeux-vidéo, VEDATIS, France

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Je suis arrivé à l’EPITA directement en Spé en 2002 et j’ai intégré le LRDE deux ans après pour deux raisons : je pensais que les travaux de recherche menés au LRDE allaient me passionner ; j’étais attiré par l’autonomie et la liberté qu’avaient les étudiants du labo. Pendant les deux années qui ont suivi, j’ai d’abord travaillé sur la plate-forme de traitement d’images Olena puis sur des problématiques de compilation juste à temps. J’ai énormément appris en menant ces travaux. Aussi bien des connaissances purement scientifiques que des connaissances techniques : programmation en Python, Ruby ou Perl, maîtrise de l’anglais technique, méthodologies d’écriture de rapports de recherche. . . Au final, ce sont ces connaissances techniques et la rigueur qui m’a été inculquée au LRDE qui me servent encore tous les jours. J’ai fini mes études à l’EPITA par un stage à l’ENS Lyon pendant lequel j’ai développé un model checker pour le compte de l’équipe VASY de l’INRIA Rhône-Alpes. Ensuite, j’ai enchaîné sur un Master à l’Université de Grenoble avec de nouveau un stage puis une thèse dans l’équipe VASY, toujours sur le model checking. Après ma thèse, le monde de la recherche ne m’attirait plus et j’avais l’opportunité de démarrer ma propre entreprise. Avec un ami, nous éditons un site Internet en anglais sur World of Warcraft. Nous fournissons gratuitement des guides pour différents aspects du jeu. Le but est de vivre des publicités que nous affichons sur le site (nous y sommes presque) et de couvrir un jour d’autres jeux. Cette nouvelle orientation en a surpris plus d’un, mais j’aime la liberté et le sentiment de contrôle que me procure ma nouvelle activité. Pendant ma thèse, j’ai surtout appris à bien rédiger et cela nous permet d’avoir probablement les guides les plus clairs et les plus concis sur World of Warcraft. Créer, maintenir et administrer un site web est complexe, surtout pour le passage à l’échelle. J’imagine mal comment j’aurais pu lancer sereinement mon projet sans mes bagages techniques.


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En deuxième année de l’EPITA, j’ai participé à un projet de contrôle de curseur informatique en détectant et suivant le déplacement d’un iris par une caméra standard. Grâce à ce projet, notre équipe est rentrée en contact avec la Direction Générale de l’Armement (DGA) ainsi qu’avec le LRDE. Cela a été ma première expérience en traitement d’images, et a sans nul doute été déterminant dans mes choix d’orientation. En particulier, cela m’a permis d’effectuer un stage de traitement d’images à la DGA à la fin de ma deuxième année. Pour autant, postuler au LRDE n’a pas été simple. Comme beaucoup, j’avais peur de me détacher du reste de la promotion et ainsi perdre la stimulation de groupe qui caractérise si bien la première année du cycle ingé. Je me souviens en particulier avoir postulé seulement quelques minutes avant la clôture des inscriptions. C’est un choix que je ne regretterai jamais. Avec Christophe Berger, j’ai participé au projet Olena. Thierry Géraud, Roland Levillain et Jérôme Darbon m’ont transmis leur passion du traitement d’images. Parmi les qualités que j’ai acquises au LRDE, la ténacité et la rigueur sont certainement les plus importantes et restent fortement appréciées dans n’importe quel milieu professionnel. J’ai ensuite décidé de continuer en master IMA- gerie. Ce master présente l’avantage d’être cohabilité entre Paris VI et Télécom ParisTech, et donc d’ouvrir des perspectives assez variées. Après un stage de robotique à l’Ecole des Mines de Paris, j’ai commencé une thèse avec Isabelle Bloch et Séverine Dubuisson à Télécom ParisTech. Mon sujet a porté sur l’intégration d’informations spatiales floues dans un modèle stochastique de suivi d’objets. Je suis désormais en post-doctorat à l’Université de Montréal, où je détecte les contours d’une image en utilisant un modèle stochastique. Bien que le choix entre une carrière académique ou industrielle reste à faire, le traitement d’images sera très certainement la composante principale de mon travail.


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Après avoir empoché mon bac international au lycée Anglais de Varsovie, je suis rentré en France dans l’espoir de rejoindre "une grande école" / "bonne prépa". Évidemment, avec mon bac non-français aucune d’entre elles n’a voulu de moi et je me suis retrouvé à la fac. J’ai choisi d’y faire des maths générales pour éviter de me spécialiser trop vite mais au bout de 2 ans à plus de 20h de maths pures par semaine mon intérêt a commencé à diminuer. J’ai passé un DEUG d’informatique en candidat libre (que j’ai mieux réussi que mon DEUG de maths pour lequel j’ai travaillé comme un dingue !). Ensuite j’ai trouvé EPITA par hasard et j’ai tout de suite compris que cette école était faite pour moi. Aller au fond des choses dans l’informatique, ça, ça me branche. Initialement je penchais plus vers SRS mais le LRDE m’intriguait et m’attirait donc j’ai fini par y entrer. Et c’est sans le moindre regret d’ailleurs, je pense que c’était une expérience beaucoup plus enrichissante pour moi. Ce qui m’attirait c’était les problèmes théoriques et leurs applications pratiques et le LRDE en offre plusieurs très intéressants. J’y ai appris des méthodes de travail qui me sont encore utiles aujourd’hui. J’ai eu aussi l’opportunité d’y travailler avec des gens absolument brillants et d’apprendre énormément à leur coté. Je pense qu’il faut voir ça comme une chance de découvrir comment on développe la pointe de la technologie. En parallèle j’ai commencé à travailler un jour par semaine à Gostai, une petite start-up innovante à Paris. C’était jusqu’à ce que Google sonne à ma porte pour me proposer un stage de fin d’études avant même que je ne commence à chercher ! Difficile de dire non, je suis donc parti en Californie 6 mois après quoi j’ai décidé de rester à Google. Je termine mon année de transi- tion à Dublin avant de retourner dans quelques semaines dans la Silicon Valley avec un visa durable en poche. À Google je m’occupe de l’infrastructure distribuée derrière AdWords et AdSense : des cen- taines de binaires qui tournent sur des dizaines de milliers de machines à travers le monde et qui gèrent des dizaines de milliers de requêtes par seconde et engendrent des dizaines de milliards de dollars par an. Je retrouve souvent à Google une approche très scientifique du travail où on écrit souvent des rap- ports qui peuvent s’apparenter au travail sur un sé- minaire du LRDE ou une publication d’un article scientifique – de ce côté le LRDE m’a clairement bien préparé. Je recommande vraiment le LRDE aux étu- diants qui se sentent à l’aise dans le cursus EPITA et qui veulent aller un peu plus loin que l’enseignement "classique". Quoiqu’on vous dise, la spécialisa- tion que vous choisissez pour la fin de vos études ne changera rien à votre carrière. Au final, quand vous sortez de l’école vous ne savez pas grand chose par rapport aux experts qui sont dans un domaine de- puis des années. Donc profitez en pour faire quelque chose qui vous intéresse !

N.B. : Au moment de ce témoignage en 2009, Benoît ne savait pas encore qu'il allait travailler chez Stumble Upon, puis chez Arista Networks où il est aujourd'hui.


  • Vivien Delmon, CSI 2009, Doctorant, Traitement d’images médicales, Laboratoire CREATIS, France

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Le début de la première année d’ingenieur à l’EPITA est l’occa- sion de tisser des liens forts avec une partie de la promo en lut- tant tous contre l’adversité de la piscine. Les personnes avec qui j’ai tissé ces liens avaient toutes une forte envie de rentrer au LRDE. C’est à ce moment que j’ai découvert le LRDE et que j’ai eu envie de voir à quoi ressemblait la recherche et peut-être aussi un peu par défi personnel. J’ai accroché assez vite à ce monde où l’on tra- vaille à plusieurs pour faire avancer un projet qui était Vaucanson, une plateforme de manipulation d’automates finis 18 , dans mon cas. Ensuite mon at- trait pour le monde médical et mon intérêt grandis- sant pour le traitement d’images m’ont fait choisir un stage de fin d’études chez General Electric où j’ai expérimenté la recherche en entreprise. Je me suis assez vite rendu compte que les sujets qui m’inté- ressaient étaient réservés aux titulaires d’une thèse. J’ai donc suivi les traces de certains de mes prédeces- seurs CSI et continué mes études en suivant le Master Image de Paris VI, où la spécialisation Imagerie du Vivant m’a apporté énormément de connaissances nouvelles dans le domaine de l’imagerie médicale. Un deuxième stage de fin d’études dans le labora- toire d’imagerie médicale de Philips m’a permis de confirmer mon envie de faire une thèse. Je suis maintenant à Lyon dans le laboratoire CREATIS au sein d’une équipe qui travaille directe- ment dans le Centre Léon Bérard. Ma thèse est en partenariat avec Elekta, une entreprise qui fabrique et vend du matériel de radiothérapie. Je dois beau- coup au LRDE d’être arrivé jusqu’ici, l’expertise tech- nique que j’y ai acquise a toujours été un point fort et c’est ce qui m’a permis d’arriver là où je suis au- jourd’hui et d’apprécier tous les jours ce que je viens faire.


  • Alex Hamelin, CSI 2011, Ingénieur logiciel, Développement pour GPU, NVIDIA, Allemagne

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J’ai intégré le LRDE tout d’abord par curiosité. La première par- tie de l’ING1 avait été une ex- périence singulière où j’ai pu ap- prendre une quantité phénomé- nale de choses. Mon expérience en programmation avait été re- lativement limitée jusque là, et cette première pé- riode fut particulièrement formatrice. Mais au mo- ment du recrutement du LRDE, je sentais que pour continuer à progresser, il me fallait quelque chose de nouveau. D’une part l’existence d’Assistant C/Unix (ACU) CSI et d’autre part la présentation du labora- toire et de ses projets me motivèrent à tenter l’expé- rience. J’avais le sentiment que ce parcours ne pour- rait que m’être bénéfique. Grâce à la majeure CSI et mon travail sur Vau- canson, j’ai pu acquérir des compétences essentielles dans le monde actuel de l’ingénierie. Au delà de l’ex- pertise technique qui vient naturellement lorsqu’une personne travaille sur un projet complexe, les enseignements des permanents du laboratoire et l’en- vironnement collaboratif y existant furent une mer- veilleuse aventure. Tout juste diplômé, j’ai choisi de rejoindre l’in- dustrie plutôt que de continuer dans la recherche pure, l’opportunité m’ayant été faite à la sortie de l’école s’alignant parfaitement avec mes passions et aspirations personnelles. Je suis actuellement employé à NVIDIA où je travaille sur Parallel Nsight. Avec l’évolution de la complexité des nouvelles générations de GPU, leur programmation devient de plus en plus complexe. Pour que les développeurs puissent tirer des cartes graphiques les meilleures performances, il faut leur fournir des outils qui leur offrent une expérience de programmation au moins similaire à celle bien connue sur CPU. Après avoir travaillé pendant mon stage de fin d’étude sur un profileur, je suis mainte- nant un employé à plein temps sur un debugger de shader graphique.