
(a) Image texturée
0 50 100 150 200 250
Profondeur
0
5000
10000
15000
20000
Nombre de n uds
20
40
60
80
100
120
140
Écart-type
(b) Distributions h
σ
de l’arbre de (a)
(c) Image sombre
0 50 100 150 200 250
Profondeur
0
5000
10000
15000
20000
25000
Nombre de n uds
20
40
60
80
100
120
140
Écart-type
(d) Distributions h
σ
de l’arbre de (c)
FIGURE 4 : Distributions de la profondeur des arbres alpha
construits à partir de deux images aux propriétés différentes.
Tout d’abord, l’évolution des distributions de la profondeur
h
σ
obtenues à partir des arbres alpha construits sur les images
des Figures 4a et 4c est observée respectivement dans les Fi-
gures 4b et 4d. Ces deux images possèdent des caractéristiques
intéressantes dans l’étude du bruit telles qu’une forte texture
ou une faible luminosité, éléments d’une image suceptibles de
se mélanger avec le bruit. Pour étudier l’évolution de l’impact
structurel, les distributions des profondeurs obtenues à partir
des arbres alpha construits sur ces images sont observées de
manière similaire à celle de la partie précédente.
Ces deux ensembles de distributions ont un comportement
similaire à la distribution de l’arbre alpha construit sur
f
c,σ
.
Premièrement, le mode des distributions évolue de manière
croissante quand le niveau de bruit augmente jusqu’à un cer-
tain niveau
σ
, puis décroît lentement. Ensuite, la variance de
chaque distribution a une croissance concomitante avec l’évo-
lution du niveau de bruit. Néanmoins, certaines différences
sont observables entre les distributions
h
σ
, mais aussi avec
h
c,σ
. Premièrement, le mode des distributions à faibles niveaux
de bruit est plus élevé pour
h
σ
que ceux de
h
c,σ
. Cela est due
au contenu de l’image naturelle qui, contrairement à
f
c
, pos-
sède de la texture. Par conséquent, pour
σ
suffisament faible,
le contenu de l’image reste prédominant, comme le montrent
les distributions
h
σ
possèdant des modes similaires. Enfin, les
distributions de la Figure 4d montrent que pour une image
sombre, la variance des profondeurs des nœuds à forts niveaux
de bruit est plus élevée, cela montrant l’impact du bruit sur des
arbres construit à partir d’images ayant une faible luminosité.
Après l’analyse de l’impact du bruit sur la structure des
arbres construits sur ces deux images, l’ensemble de la base
d’images est utilisé. Pour cela, un arbre alpha est construit sur
f
σ
et la moyenne
µ(h
σ
)
de la distribution de profondeur
h
σ
est
calculée. Cela est effectué
N
fois pour chaque image afin d’ob-
tenir la moyenne
M(σ) =
1
N
P
N−1
i=0
µ((h
σ
)
i
)
, avec
(h
σ
)
i
la
i
ème
distribution des profondeurs. Ce procédé est réalisé sur
chaque image donnée de la base pour chaque niveau de bruit
σ
variant entre 1 et 150, résultant ainsi des courbes de la Figure 5.
Chaque courbe en tiret illustre l’évolution de la profondeur
moyenne d’une hiérarchie pour une image en fonction du bruit.
La courbe en rouge illustre la même expérience sur
f
c,σ
pour
comparer les arbres alpha des images bruitées avec celles du
20 40 60 80 100 120 140
0
50
100
150
200
Écart-type σ
Moyenne M
M(σ) pour f
σ
M(σ) pour f
c,σ
FIGURE 5 : Comparaison de l’évolution des profondeurs
moyennes sur l’ensemble des images de la base d’image avec
les images constantes bruitées.
bruit. Les moyennes
M(σ)
, à faibles niveaux de bruit
σ
, sont
beaucoup plus élevées que pour l’image constante. Cette évo-
lution est vraie pour une majorité des moyennes sur tous les
niveaux de bruit. Ainsi, on en déduit que malgré le bruit, le
contenu de l’image a toujours un impact sur les profondeurs
de l’arbre alpha
T
α
, comme évoqué précédemment. Enfin,
pour toutes les images, on observe qu’à un certain niveau de
bruit, les courbes de
M(σ)
décroissent. Cela peut venir du
bornage, tel qu’observé sur les distributions des profondeurs
des nœuds de T
α
.
4 Impact sur la persistance des nœuds
Dans cette partie, son étude s’effectue dans le contexte du
passage d’un arbre alpha à une hiérarchie persistante en fonc-
tion d’une énergie affine donnée. Dans un premier temps, la
fonctionnelle de Mumford-Shah constante par morceaux [
5
]
est utilisée. Pour un nœud
r
de
T
α
représentant une région
R
de f, elle est définie par
E
ms,r
(λ) =
X
p∈R
(f(p) −
˜
f(p))
2
+ λ |∂R|
avec
˜
f
la moyenne des valeurs de la région
R
et
∂R
l’ensemble
des éléments aux contours de l’image. Cette fonctionnelle est
ensuite modifiée pour utiliser la somme des valeurs du gradient
aux contours d’une région au lieu de la taille de ces contours.
Cette fonctionnelle, dénotée par E
cs,r
, est définie par
E
cs,r
(λ) =
X
p∈R
(f(p) −
˜
f(p))
2
+ λ
X
p∈∂R
g(p)
avec
g
l’ensemble des valeurs aux contours de l’image calcu-
lées en utilisant la fonction de dissimilarité
w
entre deux pixels
adjacents servant à construire
T
α
. Ce changement de terme
de régularisation se justifie par le fait qu’une région avec une
faible variance mais un fort gradient le long de son contour
est très probablement contrastée par rapport à son voisinage et
donc plus suceptible d’être moins impactée par le bruit dans
l’image à partir de laquelle l’arbre alpha est construit.
Pour comparer ces deux fonctionnelles, mais surtout l’im-
pact du bruit sur la persistance des nœuds de l’arbre, le pour-
centage de nœuds non persistants par rapport aux énergies
E
ms,r
et
E
cs,r
en fonction du niveau de bruit
σ
est calculé à