Nous travaillons sur des techniques de reconstruction d'objets 3D à partir de séquences couleur multi-vues enregistrées avec un système d'acquisition comprenant une caméra couleur - multispectrale et un plateau en rotation contrôlé par un moteur pas à pas. L'approche actuellement mise en oeuvre est une reconstruction à partir des silhouettes en calculant l'intersection volumique des cônes de vision de sommets les centres optiques de la caméra et de génératrice les silhouettes détectées dans les plans image. Cette approche nécessite une calibration soigneuse de la caméra et des mouvements mécaniques du banc de saisie.
Le stage est composée de deux parties. La première consiste à enregistrer un ensemble de séquences avec des objets de forme et de complexité diverses. Cela nécessite le contrôle de l'ensemble des paramètres expérimentaux (éclairage, réglages caméra, pas angulaire inter-image...), un calibrage géométrique et colorimétrique de la caméra. Le traitement des séquences est actuellement assuré par un ensemble d'outils logiciels séparés qui pourraient être fusionnés. On étudiera également l'influence des conditions d'éclairage (diffus / ponctuel) sur la détermination des cartes de texture associées aux triangles du modèle reconstruit. Ces cartes ne permettront une visualisation photoréaliste de l'objet reconstruit que si elles sont exemptes de défauts de spécularité. On cherchera donc a) à limiter la présence de ces défauts au moment même de l'acquisition et b) à éliminer les défauts résiduels par post-traitement en s'appuyant sur la modélisation 3D obtenue de l'objet et sur un calibrage radiométrique et géométrique de l'éclairage expérimental.
L'autre partie du stage reprendra nos travaux actuels sur la modélisation multiéchelle fondée sur une décomposition de l'espace en "octree" et sur le développement d'une technique de codage permettant une transmission progressive du modèle géométrique et des informations de texture et couleur. Les objets qui peuvent être représentés par cette approche appartiennent à une classe beaucoup plus large que celle des objets reconstruits par la technique des silhouettes.
Notre stage s'intègre dans un projet de recherche, ou plutôt qui est la partie recherche du projet global, ACOHIR. Le fait que ce soit de la recherche n'est pas sans conséquences dans la rédaction du sujet du stage et donc d'un éventuel cahier des charges.
S'il est facile de savoir quelles sont les objectifs du projet, les améliorations à y porter et les nouveaux dévellopements à y adjoindre, il est en revanche beaucoup plus difficile d'evaluer quelles sera l'ampleur de chaques tâches et donc le temps qui sera mis pour les accomplir. En fonction des résultats obtenus, des nouveaux problèmes peuvent être soulevés et les priorités peuvent changées.
C'est pourquoi il n'y a pas de cahier des charges à proprement parlé pour ce stage. L'axe de travail n'a été défini qu'au début du stage lorsque la possibilité d'éffectuer une acquisition en haute résolution au LRMF s'est présentée. Il a été convenu qu'après l'acquisition, nous allions appliquer toutes les étapes de la reconstruction à ces images, de maniére à nous faire découvrir les sources, l'enchainement des programmes et les format de données utilisés.
Il avait également été convenu que des nouveaux objectifs seraient fixés après cette phase. Pourtant, ceci ne pourra être respecté, à cause de l'ampleur de la première phase, qui va couvrir presque l'ensemble du stage.
De plus, certains problèmes recontrés ne pourrons être solvés avant la fin du stage, comme l'intégration de deux séquences d'images pour une reconstruction, les problèmes posés par cette reconstruction n'étant apparus que vers la fin décembre.